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Date de publication :
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Avec le Delta, faut-il à nouveau se soucier de la désinfection des surfaces et des contacts manuels ?

Si la propagation du virus par aérosol est attestée, faut-il pour autant renouer avec nos contacts manuels d'avant Covid ?

Le variant Delta doit-il nous inciter à respecter plus scrupuleusement les gestes barrières, parfois un peu délaissés comme les désinfections de surfaces. Y en a-t-il qui sont particulièrement importants ?

Dr Jérôme Marty : Ce qui est important, qui l’a toujours été, et l’est encore plus avec le variant Delta, c’est l’aération. La capacité à changer l’air d’une pièce régulièrement et à diminuer la concentration virale éventuelle qui peut se trouver en aérosols.

Les désinfections de surfaces ou le lavage de main luttent surtout contre les fomites. La transmission par ce biais est assez rare. Toutefois, garder le réflexe de se laver les mains régulièrement est une bonne chose. On a vu que cela avait fait diminuer les grippes et gastro-entérites.

Porter les masques en intérieur reste une évidence. Il faut aussi éviter les sports en lieux clos, malgré ce que peut dire le gouvernement. Tout cela reste d’actualité, tout comme mettre en place des mesures différenciées selon les taux d’incidence. Le niveau 2 dans toutes les écoles à la rentrée ne tient pas compte des taux d’incidence historiquement haut en Occitanie ou en PACA. C’est une décision politique qui vise à dire que l’école doit rester ouverte de manière binaire.

Le Delta n’a donc rien changé des règles de contamination du Covid…

Il est plus contagieux et plus contaminant. Il touche des générations plus jeunes par pression de direction. Ce variant, c’est le même virus que les autres mais plus fort. On avait un virus qui jouait en fédérale, désormais avec le variant il joue en pro D2. Il faut espérer que le prochain ne soit pas en top 14.

Y-a-t-il des choses que l’on peut faire facilement au bureau ou à l’école pour lutter contre la propagation du virus ?  

On pourrait déjà installer des détecteurs de CO2, voire les lier à des écrans d’ordinateur ou de télé. Cela ne coûte pas grand-chose et cela permet de fixer l’idée que le virus est aérosolisé. Et dès l’instant où le chiffre approche 1000 ppm, on ouvre les fenêtres et on peut observer le chiffre baisser, signe que l’air est nettoyé. C’est sécurisant, rassurant, et ça ne coûte pas cher.

Y-a-t-il des gestes barrières qui ne sont pas utiles ?

Porter le masque en extérieur, de manière obligatoire partout n’est pas forcément nécessaire. Mais il n’est pas facile de dire qu’il faut le porter dans certaines circonstances et pas dans d’autres. Des mesures comme les parois de plexiglas et la distanciation sociale dans les restaurants n’ont pas vraiment lieu d’être car le virus est aérosolisé, donc ce qu’il faut c’est aérer. Certes le nuage viral est moins dense s’il y a moins de monde. Mais le meilleur moyen de le voir, c’est de faire un audit avec un détecteur de CO2.

Source : www.atlantico.fr

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