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Variole du singe, que sait-on de ce nouveau virus ?

Après l'annonce du premier cas français vendredi 20 mai 2022, Santé Publique France indique que cinq cas sont désormais confirmés de variole du singe, ou monkeypox, et que 15 autres sont en cours d'analyse. Ces 20 patients sont des hommes plutôt jeunes. Pour l'instant, aucun décès n'est à déplorer. Que sait-on sur ce nouveau virus qui circule actuellement en Europe et en Amérique du Nord ?

D'où vient la variole du singe ?

Le virus de la variole du singe appartient à la famille des Poxviridae et au genre Orthopoxvirus comme les virus de la variole humaine, éradiquée aujourd'hui grâce à une campagne de vaccination mondiale, et de la vaccine. Il a été découvert en 1958 au Danemark sur des singes de laboratoire. Ceux-ci présentaient des éruptions cutanées typiques de la maladie. Seulement il n’atteint pas uniquement le singes, une grande variété de mammifères dont des rongeurs et les humains peuvent être infectés. Le premier cas humain de variole du singe a été identifié en République démocratique du Congo en 1970.

 

La variole du singe est une maladie zoonotique, c'est-à-dire que l'humain la contracte à la suite d’une exposition avec un animal infecté (morsure, griffure, fluides biologiques) ou par la consommation de viande mal cuite. La transmission entre les humains se fait par les gouttelettes respiratoires et nécessite un contact face à face prolongé. Les rapports sexuels sont propices à la propagation du virus. Il peut se transmettre par contact sur des surfaces contaminées, avec des fluides biologiques ou des lésions cutanées.

 

Les souches du virus de la variole du singe sont regroupées en « Afrique de l'Ouest » et dans le « Bassin du Congo ». Selon les premières données de séquençage, obtenues sur un échantillon portugais prélevé le 4 mai dernier, la souche qui circule actuellement appartient au clade « Afrique de l'Ouest » et serait apparentée à celle responsable des cas de 2018. Les souches du clade « Bassin du Congo » ont un taux de létalité autour de 10 %, tandis que celle du clade « Afrique de l'Ouest» est de 1 à 2 % dans la population générale, mais autour de 5 à 6 % quand on considère des patients immunodéprimés ou infectés par le VIH. C'est beaucoup moins que les 30 à 50 % de létalité de la variole. Des analyses plus poussées sont attendues pour en comprendre l'origine le lien qui les unit.

 

Le vaccin contre la variole à la rescousse ?

Depuis l'éradication de la variole, le dernier vaccin conçu (IMVANEX® en Europe, JYNNEOS® aux États-Unis, et IMVAMUNE®au Canada) contre cette dernière n'est plus administré, mais il pourrait sortir des congélateurs pour lutter contre les cas de monkeypox. Bavarian Nordic, la société pharmaceutique qui le produit, a signé un contrat avec un pays européen, non mentionné dans le communiqué, pour lui fournir des doses. Il est autorisé depuis 2013 contre la variole mais seulement à titre exceptionnel. Mais il ne l’ait pas contre la variole du singe pour laquelle il n'y a pas de données de sécurité et d'efficacité.

 

Plutôt qu'une vaccination massive, c'est une stratégie en anneau - vacciner les cas confirmés et leur contact - qui pourrait être privilégiée. Afin de limiter la propagation du virus de la variole du singe. Les autorités sanitaires des pays concernés devraient se prononcer. Il n’y a pas de préconisation pour l’utilisation du vaccin contre la variole.

 

Source : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/variole-variole-singe-ce-on-sait-virus-98619/

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